Ma Subversion des contes.
Raconter des histoires est pour moi une affaire qui a commencé en secret.
J'ai toujours préféré le conte aux autres genres, mon intuition est
enracinée sans remède à l'oralité primitive. Il y a des mots qui ouvrent
l'espace jusqu'à toucher l'effroi, d'autres qui m'ont sauvé la vie,
d'autres qui ont opéré comme des sentinelles pour sonder les limites de
la perception.
Tout dépend comment on les fait sonner. C'est un terrain de chasse qui nous emporte plus loin que l'interprétation sociale du monde.
J'y trouve la nuit des temps, j'y pratique l'outrage à la raison, c'est
un feu croisé entre tension et silence où je trouve ma sincérité.
Myriam Pellicane
|