vendredi 31 janvier 2025

 LE LIVRE HOMMAGE à DIDIER KOWARSKY

Les commandes sont en ligne ! La totale de la marche à suivre sur :


Didier Kowarsky, artiste de la scène et de la piste, engagé sur la voie de l'oralité et du conte était un maître de la parole et donc profondément, un maître du silence.
Pour beaucoup d'entre nous c'était un compagnon, un frère, un ami.
Ses investigations l'ont amené quelques temps avant sa mort à désirer se retirer, il disait : « Je voudrais écrire un livre sur ma recherche, un deuxième sur ma collecte de citations et un troisième sur les contes que j'ai épinglé dans le temps. »
Et sereinement, il s'est fait la malle...
Les grands esprits s'en vont toujours trop tôt.
L'héritage immatériel qu'il nous a laissé n'a pas de nom, comment raconter l'ineffable ?
Dans ce livre sont assemblés tous ses écrits à travers une sorte de revue collective où photos et lettres d'artistes rendent témoignage de son parcours, une sorte de chronique artistique, comme un jeu de cartes de Tarot, à consulter suivant la météo de chacun.e.
Je constate aujourd'hui que les lettres des artistes qui l'ont rencontré sont évocatrices, Didier avait raison, il faut faire confiance à l'énoncé d'une seule phrase, glissée au creux de l'oreille, en scène ou hors-scène, de ces phrases qui nous ont fait entrevoir le ciel et nous rappelle le vertige de l'instant.
Je n'ai pas tout répertorié, j'ai fait des choix, respectant aussi ceux ou celles qui n'ont pas souhaité s'exprimer. Comme dirait Éric Premel, chacun.e a son Kowarsky et les secrets qui vont avec... et c'est assez classe somme toute !
Je n'ai rien censuré pour qu'on prenne la mesure de son audace et de son élégance. Elles ont ouvert des espaces de liberté aux artistes et aux invisibles, des espaces où la parole a pu inventer des modes d'expressions outrepassant les limites des langues, des cultures et des disciplines artistiques.
Ce livre est le marqueur d'une époque : celle du renouveau du conte porté par des personnalités marquantes où Didier Kowarsky a œuvré en agitateur, en pitre et en provocateur iconoclaste.
Et puis c'était un érudit, un homme de connaissance, doté d'une curiosité non-balisée, il étudiait les textes anciens, les êtres, et il les confrontait sans cesse à l'actualité, à la scène. Dans ses courriers, il signait « Mercossian l'Horizon », dans ses spectacles, il se disait « affabulateur » et il disait aussi : « de toute manière, se définir c'est se séparer, alors peu importe ! ».
En 1998, j'ai commencé à le suivre alors que j'étais apprentie conteuse et depuis 2002 il n'a cessé de me partager sa pensée, « ses passes magiques » et d'assurer la direction artistique de tous mes projets. En partenariat avec Freddy Morezon qui assurait notre diffusion, j'ai défendu aussi à mon tour ses projets au sein de la Cie Izidoria.
Ce livre est une invitation au souvenir et à la découverte, à travers ses spectacles, sa recherche, ses courriers, la presse, ses articles.
Je remercie Bàshka Paczula, Fatima Aïbout, Corinne Marlot et Laurence-Loutre Barbier avec qui ce livre a pu être réalisé.
Didier m'a toujours encouragé à tenir des carnets de combats et même si j'étais mauvaise élève, c'est grâce à eux que ce livre a pris forme, c'est pourquoi je ne suis pas autrice mais rapporteuse : vous trouverez à travers ce livre « les carnets de D.K. »
Didier disait que les carnets sont à lire plus tard, c'est une manière de réaliser, de créer une dissonance dynamisante, de mettre en mouvement la perception. Ils ont un effet dans l'instant, ce sont des moments de gloire qui meurent l'instant d'après. Il disait : « La langue, le langage, qui parle ? »
Tout ceci a fini par agir, sur lui, sur nous, comme dans un conte de l'Égypte ancienne où l'on rencontre dans un souk un magicien qui écrit des formules sur un papier qu'il trempe dans l'eau et qu'il nous fait boire pour mieux les faire vivre en nous.
C'est aussi comme ce lièvre de mars qui tout à coup s'enfuit en laissant là, devant nous sur le chemin, sa petite queue blanche. Tu la ramasses, c'est une feuille de papier plié, tu la déplies : tu découvres une phrase, jamais la même, où il est écrit un truc du genre : n'oublie pas de te moquer de toi-même.
Tout ceci influe dans nos pratiques, nos silences, nos perceptions, et on vieillit en devenant des enfants émerveillés.

vendredi 31 mai 2024

 www.izidoria.org 

Merci au Collectif Ananssé et Ernest Afriyié, l'Afrique enfin à Lyon représente! Merci au Festival des Arts du Récit en Isère et toute l'équipe où j'ai présenté, entre autres "Alpines"

Marche! Marche, y'a pas de chemin, ce qui est caduc est dégagé dans l'instant!
Je ne m'engage jamais dans une manière définitive car le public n'est jamais le même et les histoires se racontent toujours de façon inconcevables.
PHOTO YBOU

PHOTO DANIEL ESTADES


                            Festival Capbreton, les retrouvailles avec MICHEL FAUBERT

mercredi 29 novembre 2023

 


« Un conte c'est une boule sans marque, comme un œuf d'oiseau, comme une graine de fleur de pré. S'il est bon, il doit pouvoir rouler et venir n'importe où »

Henri Pourrat le Trésor des Contes

 



Henri Pourrat en 1956:
- Je crois que les vieux contes féeriques, les contes les plus extraordinaires, les contes les plus connus, sont de très vieilles imaginations et étaient des sortes d'incantations. Mais le très curieux c'est que précisément ces incantations ont réussies n'est-ce pas. L'homme n'est pas d'abord l'homo faber, le praticien, l'homme qui fabrique de ses mains mais l'homme qui imagine, le magicien, le sorcier qui imagine une manière de faire arriver les choses.
- Pour constituer votre trésor, vous avez puisé principalement dans les filons d'or de l'Auvergne
- De l'Auvergne, de tout ce qui est populaire, de la mémoire populaire, voilà ce qui faut dire, parce que vous savez, je ne crois qu'on puisse là, parler, beaucoup moins qu'ailleurs encore, on ne peut pas parler de régionalisme. Les contes sont de partout. Plus j'en ai trouvé, plus j'en ai recueilli, plus j'ai eu le sentiment qu'ils venaient de partout...

 

mardi 28 février 2023

Myriam Pellicane Février 2023

SAMEDI 18 FÉVRIER À 20H c'était au Chalet de la Forêt de Buissonville chez ERLICK chez les irréductibles de la Cie Renard Noire en BELGIQUE. ROYAUMES DÉCHUS (histoires d'un autre temps) 

venez vous rassembler près du feu, rêver des histoires sans noms que je suis allée cherché profond, à la source, pour vous emporter loin des stars et rendre hommage à mes froeurs, ce sont des miettes de mythes, venez prendre une douche de lumière, d'ombre et de lune, venez disparaitre en un éclair...




 

lundi 26 septembre 2022

 

M'en vais de ville en village raconter des histoires et faire des sessions collèges:
Festival coup d'contes en Côte d'Or :
Les petites histoires dans les Vosges du Nord :
Festival Amies Voix :
Festival Contes Givrés :

 myriam pellicane 2022

samedi 18 juin 2022

Royaumes Déchus été 2022


Peut-être faut-il  s'obstiner à faire du conte afin d'introduire dans le monument blanc du futur un peu de nuit des temps, un peu de temps nocturne.

Royaumes Déchus ( histoires d'un autre temps) Myriam Pellicane à 22H samedi 9 juillet à Chiny, Cité des Contes Belgique
 
 
 
le prochain sera à Vassivières, même horaire le 21 août.
 
Pour rêver les histoires, il me faut retrouver le souffle et sa danse. Contacter ma machine organique pour dire, 
la "soufflerie" s'active, inspirer, rien, expirer, stop, bouger la langue, faire vibrer les os... Le langage taille, affûte, plane, frappe, agrandie l'espace, mes yeux voient et les horizons s'ouvrent, 
c'est l'expansion des terres de rêver.
J'écoute je bande l'arc de mes mots, 
je les lance comme une flèche ou un bâton.
Royaumes Déchus
Histoires d'un autre temps.
Dans le temps d'avant le temps, raconter.
Sortir du temps linéaire pour que les souvenirs passés, 
les personnages humains et non-humains reviennent avec la même fraicheur, revitalisés, sans transitions. 
Le temps a d'autres paramètres, d'autres applis, 
plusieurs dimensions. 
Le temps c'est l'outil de la mort mais c'est en même temps celui qui peut mêler vie et mort. Apprendre à appréhender le temps c'est vivre avec les vivant.e.s et les mort.e.s.
Donner à rêver, pour plonger les gens dans la curiosité de ce qui émerge, je fais le pari de les perdre, ainsi, lorsqu'on est perdu (comme en rêve), nos yeux cherchent la précision.
Lorsqu'on se perd, nos sens sont aux aguets, notre corps danse avec les visions, nos invocations prennent la mesure.
Bref, quand on est perdu, on regarde autrement, on regarde mieux, le public perd ses repères, c'est alors qu'il va faire connaissance de l'inconnu, échanger avec l'inhabituel, 
entrer en contact avec l'étrange, l'étranger...
Royaumes Déchus,
Histoires d'un autre temps 
Myriam Pellicane
 
 

vendredi 15 octobre 2021

OCTOBRE 2021

 Les mythes racontent l'inimaginable,ils ont pleins de significations à la fois,racontés oralement, ils sont vivants, jamais acquis. Je ne suis pas écrivaine, je deviens personne, et j'entends l'oiseau phénix siffler par les 100 trous de son bec. Les mythes construisent des ponts artistiques entre les contradictions,ils ne sont pas raisonnables, ils se vérifient par le corps, nos yeux regardent tout autour, et on respire enfin! 
Myriam Pellicane  Photo Vulsy Créfecht 

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